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Monoprix condamné avec ses sociétés de sécurité prestataires : quand les agents deviennent caissiers du dimanche
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Un jugement inédit qui secoue le secteur La justice vient de rendre une décision marquante : Monoprix et plusieurs sociétés de sécurité prestataires ont été condamnés pour avoir détourné les agents de sécurité de leurs missions principales. Le motif ? Leur réaffectation régulière, notamment le dimanche, à des tâches de caissiers et d’hôtes de caisse, en contradiction totale avec leur qualification professionnelle. Cette pratique, qui s’est répandue dans certains magasins, pose de sérieuses questions sur le respect du Code du travail, de la convention collective de la sécurité privée, ainsi que sur la dignité des agents. Le cœur du problème : une dérive des missions Les agents de sécurité sont recrutés et formés pour assurer : la protection des biens et des personnes, la prévention des risques de vol, la gestion des situations conflictuelles, la surveillance incendie dans certains cas (SSIAP). Or, selon les témoignages recueillis et les constats établis, de nombreux agents employés par des prestataires de sécurité pour Monoprix ont été contraints de tenir une caisse, parfois pendant de longues heures le dimanche. ➡️ Ce glissement de mission constitue une violation flagrante des règles professionnelles : un agent de sécurité ne peut pas être assimilé à un employé polyvalent de grande surface. Une condamnation exemplaire Le tribunal a considéré que : Monoprix, en tant que donneur d’ordre, a une responsabilité directe dans le respect des conditions d’emploi des agents de sécurité. Les sociétés de sécurité sous-traitantes ont failli à leur obligation de fournir du personnel conformément à leur qualification. Les agents ont subi un préjudice moral et professionnel, étant utilisés à des tâches étrangères à leur métier. Cette condamnation rappelle aux grandes enseignes et aux prestataires qu’on ne peut pas contourner les règles en affectant les agents à des postes qui n’ont rien à voir avec la sécurité. Les conséquences pour la profession Cette affaire soulève plusieurs enjeux majeurs : - Le respect de la convention collective
 La convention collective nationale des entreprises de prévention et de sécurité définit clairement les missions des agents. Les détourner de leur rôle revient à dénaturer le métier. - Le risque de banalisation
 Si ces pratiques ne sont pas sanctionnées, elles risquent de se généraliser dans d’autres enseignes, créant une confusion des métiers et une dévalorisation de la profession. - Une atteinte à la reconnaissance du secteur
 Depuis les Jeux Olympiques 2024, les agents de sécurité ont acquis une visibilité accrue. Les contraindre à jouer les caissiers revient à nier leur rôle stratégique dans la protection du public. Le message envoyé aux agents Cette condamnation est aussi un signal fort pour les agents de sécurité eux-mêmes : Ils disposent de droits qu’ils peuvent faire valoir. Leur métier est encadré et reconnu par la loi. Ils ne doivent pas accepter des tâches qui ne relèvent pas de leurs prérogatives professionnelles. Il s’agit donc d’une victoire symbolique, mais aussi concrète, qui pourrait servir de jurisprudence dans d’autres affaires similaires. Conclusion L’affaire Monoprix met en lumière un problème structurel : la tentation, pour certains employeurs, d’utiliser les agents de sécurité comme une main-d’œuvre polyvalente et bon marché, au détriment de leur rôle essentiel. La condamnation prononcée rappelle que la sécurité privée est un métier à part entière, qui doit être respecté et protégé. Les agents ne sont pas des caissiers de substitution : ils sont des garants de la sûreté et de la prévention des risques dans les espaces ouverts au public. ✅ Cette affaire marque un tournant : elle ouvre la voie à une meilleure reconnaissance de la profession et à une vigilance accrue face aux abus. 
 
 
