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Agents de sécurité armés des bailleurs d’immeubles : la gendarmerie entre enfin dans le jeu !
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Un contexte de tension croissante dans les résidences Depuis plusieurs années, les bailleurs sociaux et privés sont confrontés à une recrudescence des incivilités, des violences et des trafics dans les immeubles. Face à ces menaces, certains gestionnaires ont fait appel à des agents de sécurité privée, parfois équipés d’armes de catégorie D (matraques, aérosols, voire armes à feu dans des cas strictement encadrés), pour sécuriser les parties communes et rassurer les locataires. Ces missions, bien que légales lorsqu’elles respectent le cadre défini par le Code de la sécurité intérieure et l’autorisation du CNAPS, ont longtemps suscité des tensions avec les forces de l’ordre, notamment la gendarmerie. Le rôle nouveau de la gendarmerie La nouveauté réside dans le fait que la gendarmerie nationale a décidé de s’impliquer directement dans l’encadrement et le suivi de ces dispositifs de sécurité armée. 
 Jusqu’ici, les agents de sécurité armés travaillaient essentiellement en autonomie, avec parfois un manque de coordination avec les forces publiques. Dorénavant, la gendarmerie entre « dans le jeu » à travers plusieurs volets :Contrôle renforcé : les unités locales vérifient régulièrement la conformité des autorisations de port d’armes et la légitimité des missions confiées par les bailleurs. Partenariat opérationnel : mise en place de réunions régulières entre bailleurs, sociétés de sécurité et gendarmerie afin de définir des zones prioritaires d’action. Réactivité accrue : lorsqu’un incident grave survient, les forces de l’ordre peuvent désormais s’appuyer sur les agents armés présents sur site comme relais immédiat, ce qui améliore la rapidité d’intervention. Les enjeux pour les bailleurs Pour les bailleurs d’immeubles, ce partenariat est doublement stratégique : Renforcer la crédibilité de leur dispositif de sécurité : les locataires savent que les agents sont désormais encadrés par l’État. Limiter les risques juridiques : en collaborant avec la gendarmerie, les bailleurs réduisent leur exposition en cas d’incident impliquant l’usage d’une arme. Cependant, cela implique aussi une plus grande rigueur dans le choix des prestataires de sécurité et dans la définition des missions, afin d’éviter les dérives. Réactions des locataires et des professionnels Locataires : la majorité se dit rassurée par la présence visible et armée d’agents de sécurité, surtout dans les résidences où les problèmes de délinquance étaient quotidiens. Professionnels de la sécurité : certains saluent cette reconnaissance de leur rôle, mais d’autres craignent un contrôle administratif plus lourd et des contraintes supplémentaires dans l’obtention et le renouvellement d’autorisations. Associations de défense des droits : elles alertent sur le risque de banalisation d’armes dans les espaces civils et rappellent que la mission première de maintien de l’ordre relève de l’État, non du secteur privé. Une étape vers une nouvelle doctrine de sécurité ? L’entrée de la gendarmerie dans ce dispositif marque peut-être le début d’une nouvelle approche hybride de la sécurité dans les résidences françaises : une collaboration étroite entre forces publiques et acteurs privés, afin de répondre à des défis sécuritaires de plus en plus complexes. La question centrale reste : jusqu’où ira cette coopération ? Certains experts estiment que les bailleurs pourraient devenir à moyen terme des partenaires clés de la « coproduction de sécurité », avec une responsabilisation croissante dans la lutte contre l’insécurité urbaine. 
 
 
